Je découvre la compagnie la Machine en même temps que la compagnie Royal De luxe dont un de ses fondateurs est issus. Lors d’un cours d’urbanisme pendant mes études d’architectures, un professeur nous présente ce travail monumental. Les premières photos, diffusées sur un écran d’amphithéâtre m’ont suffisamment subjuguées pour que le soir même je fasse mes propres recherches sur cette compagnie… et que je m’abonne à leur page facebook pour avoir de leurs nouvelles, en bonne représentante de la génération digitale que je suis !
Mais deux ans passent et il n’y a pas de nouvelles de spectacle en France.
Ma rencontre cette année au havre avec les géants
Enfin cet été 2017, une information apparaît sur mon fil d’actualité facebook. Royal de luxe compagnie sera au Havre pour les 100 ans de la ville, trois jours de déambulations !
Le Havre… Si loin de Lyon ! Mais rien ne nous arrête et avec mon compagnon nous montons en voiture jusqu’au Havre (nous covoiturons of course) !
Nous arrivons en ville en début d’après midi et garons notre voiture en centre ville. Nous suivons le mouvement d’une foule de plus en plus dense et finissons par apercevoir le scaphandrier qui dors immobile posé au milieu d’un bassin.
Peu de temps après les membres de la compagnie arrivent, les lilliputiens et les écureuils, ils commencent à s’agiter et peu à peu le géant se réveille.
- silhouette du géant sur fond de ciel bleu du havre
- ma première rencontre avec le scaphandrier, si prêt, si impressionnant !
Debout, il fait la taille de quatre étages ! Commence alors une course poursuite de trois jours entre les habitants de la ville, les visiteurs et les deux géants.
- il pose un regard sur le monde à la fois curieux, doux et calme…
- détails, mouvements, grandeur, tout est impressionnant dans ce géant
- visite de la ville du Havre pour le géant et du quartier Perret
Car le scaphandrier n’est pas venu seul mais avec un petit géant, le petit noir. Les deux déambulent sur des parcours différents, se croisant parfois, se prêtant à des micros scènes, la pêche, la course, la sieste… Et surtout ils avancent vite ! Beaucoup plus vite qu’un humain pris dans une foule compacte ! Ils tracent à grand pas au bord des bassins, sur les places, saluant, regardant de tous côtés, distillant leur poésie dans toute la ville et dans les milliers de cœurs venus les contempler.
- scène avec les deux géants
- petit moment touchant entre un lilliputien et le petit géant
- sieste du petit et du grand géant à midi au havre
Il y a du public. La population du Havre a du tripler je crois sur le week-end, donnant lieu vous vous en doutez à un sérieux dispositif anti-attentat. Des voitures bélier à toutes les intersections, des C.R.S, des gendarmes, des policiers, certains l’arme au point… Croisés au petit matin loin de toutes foules dans une rue déserte, cela faisait un peu scène post apocalyptique.
- humain vs géant, le scaphandrier dans les rues du Havre
- le grand géant a grand soif
- virage complexe pour aborder le pont, les lilliputiens se donnent à fond
Un spectacle à voir une fois dans sa vie (minimum ! )
Cette rencontre avec les géants de la compagnie royal de luxe restera gravée dans ma mémoire. Pourtant je dois l’avouer cela n’était pas exactement ce à quoi je m’attendais. Les dispositifs nécessaires à l’accueil d’une foule aussi importante, même si celle-ci était moindre que l’est par exemple la fréquentation de la fête de la lumière, ainsi que la foule très dense en elle même changeait énormément la perception des géants.
Leur poésie et leur délicatesse se mettait ici au service d’un spectacle familial et spectaculaire dans une ambiance générale de fête et de détente.
- disparition dans l’eau du grand géant scaphandrier
- départ sur un bateau du petit géant dernier jour au Havre
J’aime énormément le style steam punk auquel je rattache la compagnie royal de luxe. Même si mon univers n’y est pas directement lié je voulais partager avec vous un des boulots qui me font rêver. Je compte bien d’ailleurs poursuivre avec d’autres articles dans la veine de mes références et des gens dont j’aime le travail (pas forcément de ce style!), à la renommée internationale comme eux, plus anciens ou encore très peu connus !